Aujourd’hui, on vous emmène à l’est de Paris, à Nogent-sur-Marne, visiter une superbe maison 1930 entièrement repensée par la décoratrice d’intérieur Audrey Chamoret, qui a fondé son agence Atelier Devergne en 2017.
L’Atelier Devergne, un style chic et bohème
Audrey Chamoret-Devergne, fondatrice de l'agence de décoration intérieure Atelier Devergne. © Maryline Krynicki
Une reconversion pour cette trentenaire, qui a travaillé pendant 5 ans en tant que juriste en droit des affaires. “Quand j’ai rénové ma maison à la naissance de mon deuxième enfant, j’ai eu le déclic et je me suis dit que c’était le moment de me lancer en indépendante. La crise des 30 ans peut-être ! J’ai toujours aimé les belles choses, la décoration, les beaux jardins, les arts en règle générale” nous explique Audrey Chamoret, qui a fait des études littéraires et arts plastiques.
Elle se forme ainsi dans une école de design et d’art appliqué et, grâce au bouche-à-oreille et aux jolies photos de sa maison publiées sur Instagram, Houzz et Côté Maison, elle trouve rapidement des chantiers. A tel point qu’elle embauche rapidement une architecte et décoratrice d’intérieur pour la seconder. L’Atelier Devergne réalise aussi bien du home staging que de la conception, suivi de chantier, aménagement et décoration.
Son style se caractérise notamment par les contrastes (de couleurs, d’ambiances) et par son amour des matières nobles comme le bois qu’on retrouve dans de superbes meubles, souvent chinés, ou le marbre, idéal pour une cuisine. Audrey Chamoret est également une amoureuse du papier peint qu'il soit d'un format standard ou que ce soit du papier peint panoramique, elle propose dans presque toutes les pièces qu’elle décore. “Un papier peint crée immédiatement une atmosphère” poursuit la décoratrice d’intérieur.
Visite Privée : une maison classée décorée dans un style bohème chic
Pour le chantier de Nogent-sur-Marne, Audrey Chamoret a tout réalisé, de la conception à la décoration. Cette maison de 130 mètres carrés est classée. Elle a été réalisée entre les années 1920 et 1940 par l’architecte Tissoire, connu pour son style Art Déco (La rue Léon Lepoutre, avec ses maisons aux fenêtres en demi cercle et des mosaïques sur les façades réalisées par l’architecte est d’ailleurs surnommée la rue Tissoire).
Les propriétaires, un couple avec trois enfants, souhaitaient réagencer les pièces qui étaient cloisonnées et tout en longueur, créer quatre chambres au lieu des deux existantes, avec un objectif clair : gagner en luminosité, la façade avant de la maison étant exposée à l’est et assez sombre. A l’arrière de la maison, deux extensions, des bow window, permettaient déjà d’apporter de la lumière.
Audrey Chamoret a ainsi fait tomber les cloisons au rez-de-chaussée, gardé les deux chambres existantes du 1er étage, et a transformé une salle de projection audiovisuelle en deux chambres.
Une entrée en noir et blanc
L’entrée toute blanche, donne sur la salle-à-manger. Pour séparer symboliquement les deux pièces, Audrey Chamoret a dessiné une verrière sur le modèle des fenêtres existantes, pour rester dans le même ton. En blanc, cette verrière ne casse pas du tout l’espace mais permet d’éviter le fait d’avoir l’impression d’entrer directement dans le salon une fois la porte franchie.
Au plafond, la suspension Pale de George. Au sol, un carrelage en ciment noir et blanc déniché chez La Cimenterie de la Tour qui rappelle les anciens carrelages a été posé.
© Maryline Krynicki
Une cuisine noire et blanche
Pour continuer dans les contrastes chers à Audrey Chamoret, la cuisine est noire et blanche. Elle est séparée de la salle à manger par un îlot central en marbre au bout duquel un mur (le mur initial de la maison qui ne pouvait pas être enlevé) est habillé du papier peint à grosses fleurs sur fond noir Dark Floral Ellie Cashman.
“Avec ce mur et ce papier peint qu’on perçoit dès l’entrée, de la cuisine ou du salon et de la salle-à-manger, l’idée était d’apporter une continuité entre tous ces espaces, et de ne pas couper les bow windows du reste des pièces” explique Audrey Chamoret. Le premier bow window de la cuisine accueille donc une table. Le second bow window sert quant à lui de coin lecture pour les enfants.
© Maryline Krynicki
Des meubles anciens des années 30 comme le petit buffet parisien décapé ou la table de la salle-à-manger côtoient des pièces plus contemporaines comme les chaises de la salle-à-manger.
© Maryline Krynicki
Le mur de la salle-à-manger peint dans le vert sombre Studio Green de Farrow and Ball contraste avec le mur du salon, peint quant à lui dans un gris très clair, presque blanc.
© Maryline Krynicki
Un escalier graphique noir et blanc
Toujours avec l’optique d’optimiser la luminosité, l’Atelier Devergne a choisi un décor mural blanc et noir de Sandberg : Peony. “Ce décor nous permet d’apporter une touche graphique et délicate avec cette grande fleur, tout en ne perdant pas de lumière. Nous avons repeint la rampe d’escalier en noir, ainsi que les contremarches, et avons laissé les superbes marches en chêne”.
© Maryline Krynicki
A l’étage, des chambres avec des papiers peints style végétal
A l’étage, les propriétaires souhaitaient toujours garder un maximum de lumière. Ainsi, les murs sont restés blancs, mais la décoratrice d’intérieur a peint les soubassements et posé des papiers peints lumineux.
Une suite parentale décorée avec le décor mural Bellewood gris de Rebel Walls
Dans la suite parentale de 25 mètres carrés, le décor panoramique Bellewood gris de Rebel Walls a été posé en tête de lit, pour créer une atmosphère végétale apaisante. Le papier peint est associé à un soubassement peint avec le vert Green Smoke de Farrow and Ball, relevé par un liseré noir très élégant et contemporain.
© Maryline Krynicki
© Maryline Krynicki
Particularité cette suite parentale : le superbe dressing en trompe l’oeil réalisé par l’ancien propriétaire avec des portes de château. Sur les côtés, les murs sont en réalité des portes coulissantes, comme le miroir à droite de la photo. Une très belle astuce décoration qui apporte beaucoup de cachet à la pièce.
© Maryline Krynicki
Une chambre d’enfant à la fois tropicale et zen
Dans la chambre du fils de la maison, l’ambiance est sereine. Sur le même principe que le chambre parentale, le soubassement a été peint, ici en bleu Inchyra Blue de Farrow and Ball. Toujours pour une question de lumière, le papier peint tropical noir et blanc Jungle Tropical de Oh My Wall.
© Maryline Krynicki
Une salle de bain petite mais fonctionnelle et charmante
Les propriétaires ont préféré conserver la salle de bain existante, plutôt petite, afin de garder des chambres spacieuses. Celle-ci abrite donc une douche italienne et un meuble bleu. Sur le placard, le papier peint fleuri Marianne de Sandberg a été posé afin de créer un rappel.
© Maryline Krynicki
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Au deuxième étage, deux chambres de fille
La première est celle de l’aînée de la famille, une jeune adolescente. Celle-ci a choisi elle-même le papier peint Cotton Tree bleu de MissPrint pour décorer le mur de son lit. “Le papier peint a toujours été posé sur les murs qui captaient moins la lumière, comme ici dans une alcôve, ou dans la chambre de la petite soeur, dans la bibliothèque” précise Audrey Chamoret.
© Maryline Krynicki
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Une salle de bain poétique et onirique
Dans la salle de bain du deuxième étage, c’est le papier peint qui a déterminé toute l’ambiance de la pièce. Audrey Chamoret a choisi le papier peint Nautilus rose et vert de Cole and Son pour cette salle de bain destinée à des filles. Le papier peint recouvre ici la porte de placard du ballon d’eau chaude, une autre très belle astuce déco de l’Atelier Devergne. Les murs ont été peints en vert, référence Vert Luzerne du nuancier Chromatic, et les accessoires comme les lampes et les patères sont en cuivre.
© Maryline Krynicki
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